Terre
d' rtho
Association de solidarité des étudiants en Orthophonie de Lyon
​PROJET ES'SOLIDA 2018
Maroc
La team du projet Es'Solida
Plusieurs étudiantes en Orthophonie ont fait naître le projet en avril 2017. Aujourd’hui nous sommes onze étudiantes dans ce Projet International 2018.
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Après avoir monté un dossier précis des objectifs et de nos actions, après avoir commencé à récolter des fonds, et après avoir obtenu le Fond de Solidarité Des Initiatives Etudiantes de l’Université, nous commençons aujourd’hui la préparation concrète des actions que nous mènerons pendant trois semaines.
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Quel est notre projet ?
Nous nous envolerons pour Essaouira (Maroc) pendant 3 semaines en juillet 2018, pour agir auprès des associations El Khir et Tamoziga.
Quelles sont ces associations ?
El Khir agit pour les femmes en situation de précarité en leur donnant accès à une insertion professionnelle. Parallèlement, une crèche accueille les enfants de ces femmes pendant la journée.
Tamoziga est partenaire avec El Khir et accueille des enfants en situation de handicap. L'association apporte à ces enfants un soutien social, sanitaire et éducatif, notamment au travers des activités et des séances de kinésithérapie, de rééducation.
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Nos actions ?
- Cours de français auprès de certaines femmes, et élaboration d’une trame de cours à disposition pour les bénévoles qui suivront.
- Activités d’animation et de préscolarisation avec les enfants de la crèche : activités manuelles et sportives, éveil au français, activités d’expression
- Micro-chantier de rénovation du bâtiment de la crèche
- Activités adaptées au handicap des enfants de l’association Tamoziga, et soutien aux rééducateurs kinésithérapeutes.
Tout commence !
Nous sommes enfin arrivées à Essaouira !
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Après un excellent accueil de Souad et Jesse, engagées à El Khir, nous avons pu partager un couscous préparé par les femmes, et prendre connaissance des lieux.
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Puis nous avons pu rencontrer les enfants, familles et professionnels de l’association Tamoziga lors d’une petite fête organisée sur la plage dimanche. Un souvenir inoubliable !
Nous avons commencé nos actions ce lundi : certaines ont pu assister à des séances de kiné et de suivi psychologique à l’association Tamoziga, auprès d’enfants atteints d’Infirmité Motrice Cérébrale, de trisomie ou d’autisme.
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Nous prévoyons pour les jours à suivre des activités avec ces enfants sur la plage. Certaines d’entre nous animent les journées à la crèche de l’association El Khir en apportant activités, comptines et jeux en français.
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Enfin nous commençons les cours de français pour les femmes en formation mercredi après-midi. Nous avons pu partager un moment de danse avec elles, et avons de nombreux projets en tête !
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Essaouira, « la bien dessinée », porte bien son nom… Nous avons eu la chance de visiter le port avec un pêcheur rencontré un peu par hasard, puis la Médina avec Jesse, stagiaire à El Khir. Ce sont des endroits magnifiques !
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Machi Muchkill
Mi-parcours
Nous voilà déjà à mi-parcours de notre aventure…
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Nous avons repris nos activités pour cette deuxième semaine, en alternant cours de français avec les femmes, crèche et activités pour les enfants de Tamoziga.
Malgré quelques difficultés d’organisation avec l’association, nous restons motivées!
Nous avons beaucoup aimé le moment cuisine que nous avons partagé avec les femmes de l’association : après avoir cuisiné une tarte tatin avec elles mercredi dernier, elles nous ont appris à réaliser des cornes de gazelles ce mercredi, accompagné d’un thé à la marocaine.
Etant nombreuses, nous avons pu proposer des sorties aux enfants de la crèche : le port, la Médina, et la piscine, une grande première pour ces enfants ! Nous commençons aussi à préparer le spectacle de fin d'année avec les enfants, en réalisant des décors et en préparant des danses.
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Enfin nous avons débuté les travaux de rénovation dans les locaux de l’association avec l’aide d’un peintre. Un week-end qui s’est révélé plus chargé que prévu ! la fatigue commence à se faire sentir, nous aurons bientôt besoin d’une après-midi OFF !
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Nouvelles d'Essaouira
Salam !
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Jeudi nous avons organisé une journée « jaune » à la crèche d’El Khir : maquillages, confection d’un gâteau au citron, pâte à sel et jeux divers autour du jaune. Les enfants se sont bien amusés, les photos en témoignent !
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Le dernier cours de français a été donné aux femmes vendredi matin. C’est une grosse déception pour nous toutes d’arrêter ces cours maintenant… Pour bien terminer l’aventure avec ces femmes nous avons organisé un goûter sur la plage samedi après-midi. Nous avons partagé ensemble gâteaux et pâtisseries marocaines… Un régal ! Il a été difficile de les quitter : premier grand moment émotion pour beaucoup d’entre nous…
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Après ces adieux, nous avons décidé de changer d’air le dimanche : petite journée EXCURSION !
Direction Smimou pour voir des salines créées par l’eau de pluie, puis Sidi Mbareck pour découvrir une petite plage déserte… magnifique !
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Nous avons déjeuné à Sidi Kaoki, et nous avons terminé notre petit voyage par la visite d’une coopérative d’huile d’argan.
Lundi était un jour férié : le Maroc célébrait la date d’anniversaire de l’intronisation du roi.
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Nous avons repris nos activités aujourd’hui mardi, avec une petite kermesse organisée avec les enfants.
Déjà la fin...
Notre équipe Es’Solida est rentrée hier du Maroc. Nous sommes arrivées à Marrakech vendredi matin afin de profiter de la ville avant de prendre l’avion, malgré une chaleur étouffante…
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La fin de notre aventure est passée à une vitesse incroyable ! Mercredi a eu lieu le spectacle des enfants d’El Khir, clôturant l’année. Nous avons pu assister à des chants, des danses, mais aussi une petite pièce de théâtre que nous avions préparée avec les grands. Nous avons été touchées lorsque la présidente a remercié Terre d’Ortho et notre équipe pour l’aide apportée, et nous a offert à chacune un petit cadeau !
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Enfin nous avons fait le bilan de nos actions avec les deux associations de notre séjour (Tamoziga et El Khir), ce qui nous a permis de faire le point et de préparer notre retour…
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Nous vous remercions de nous avoir suivies tout au long de cette aventure, et malgré quelques déceptions, frustrations et la fatigue, nous sommes fières de notre équipe et de ce que nous avons pu accomplir !
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Choukrane bzef
Bilan du voyage...
Le 19 septembre, nous vous avions conviés à notre soirée de retour de projet. Nous avons été touchées de vous voir si nombreux ! Etudiants pour la majorité, mais aussi professeur, amis, famille … Merci encore d’avoir été là.
Nous aurions aimé pouvoir développer davantage les points forts et les points faibles de notre projet, vous expliquer plus en détail les difficultés que nous avons rencontrées sur place et les améliorations auxquelles nous avons déjà réfléchi pour un futur projet… Ce petit article est donc destiné à cela !
Les cours de français
Les cours de français donnés aux femmes se sont très bien déroulés, placés à chaque fois sous le signe de l’échange et de la bonne humeur. Ces cours ont été particulièrement intenses et enrichissants. Les femmes avaient une réelle envie d’apprendre et de partager. Nous avons su répondre à leurs demandes et à leurs besoins en leur apportant notamment de nouveaux supports imagés (sur la famille, les aliments, la cuisine, l’hôtellerie…).
Cependant, nous gardons une petite déception car nous n’avons pas pu faire autant de cours de français que souhaité. Les femmes étaient demandeuses mais du fait des difficultés d’organisation avec l’association El Khir, cela n’a pas été possible.
Aussi, nous avons organisé des activités plus ludiques comme des cours de Zumba et des cours de cuisine favorisant les échanges culturels. Ces temps privilégiés finalement essentiels nous ont permis de mieux nous connaître, d’instaurer des relations de confiance et de vivre de beaux moments de partage et de cohésion, même si ce n’était pas l’objectif premier de notre projet.
La crèche
Les enfants étaient très réceptifs et heureux des activités que nous proposions à la crèche de l’association El Khir. Nous avons ressenti un réel enthousiasme de leur part et un engouement pour les activités nouvelles (journées à thème, peinture de la fresque murale sur la terrasse, activités manuelles…). Les enfants et les animatrices étaient aussi ravis de pouvoir sortir dans la ville et d’avoir pu découvrir la piscine. Notre présence leur a été profitable pour encadrer tout le monde.
L’équipe pédagogique a su faire preuve d’adaptation et nous a épaulées lorsqu’il fallait traduire des consignes lors des jeux ou autres activités en français. Nous avons su collaborer afin d’optimiser les échanges avec les enfants. Les animatrices nous ont d’ailleurs affirmé qu’elles réutiliseraient nos activités dès la rentrée.
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A plusieurs reprises, nous avons fait face à un manque de communication et d’organisation avec et au sein de l’association, qui nous a déçues. Cela a engendré de petites tensions et imprévus auxquels nous avons dû nous adapter : sorties annulées ou prévues au dernier moment, préparation du spectacle imposée à la dernière minute, organisation chaotique de la sortie piscine… Notre volonté d’organiser et de planifier toutes nos actions bien en amont s’est révélée un peu utopique, il nous a fallu nous adapter à chaque instant.
La partie initiation au français s’est révélée délicate avec les enfants, parfois trop jeunes. Une fois sur place, nous avons dû nous adapter à de nouvelles demandes de l’association, par conséquent nous avons dû revoir nos priorités et nous avons finalement privilégié le contact avec les enfants par le biais de l’animation, plutôt que par l’initiation au français.
Association Tamoziga
Les séances de kinésithérapie et de suivi psychologique ont été très enrichissantes d’un point de vue personnel ainsi que pour nos études.
Malheureusement, nous ne nous sommes pas senties indispensables puisque nous nous sommes rendu compte qu’il n’y avait pas de réel besoin justifiant notre venue. Nos apports se sont finalement révélés moindres : quelques accompagnements de séances, des activités à la plage (yoga, activité musicale) et don de quelques jeux pour les séances de suivi psychologique.
Travaux de rénovation
Des travaux de rénovation annuels des locaux de l’association El Khir sont nécessaires. Lors de notre participation à la rénovation de la crèche, nous avons pu constater les différences d’organisation liées aux habitudes du pays (délais aléatoires, manque d’encadrement professionnel…). Pour autant, étant novices dans ce domaine, nous avons pris plaisir à découvrir ce milieu et à participer à ces travaux. Par manque de temps, nous n’avons pu terminer la peinture, mais nous avons financé la suite et fin des travaux.
Nous sommes également fières de la réalisation de la fresque murale sur la terrasse car c’est une vraie réussite. Cela a été le fruit de l’implication des enfants les plus grands et de notre groupe.
Idées d'amélioration...
Le projet Es’solida s’est bien déroulé même si quelques points restent à améliorer dans une optique de pérennisation de notre action.
Nous pensons qu’il serait judicieux de mettre l’accent sur les cours des femmes. C’est avec elles que nous avons réellement eu une action d’alphabétisation, et en lien direct avec notre future profession. De plus, ces cours représentent le plus gros besoin sur place et notre action impacte réellement la vie des femmes qui ont besoin du français pour trouver du travail (hôtellerie, restauration, tourisme). Cela devrait être le cœur du projet. Il faudrait donc établir un planning avec plus de cours. Peut-être faire une semaine intensive de cours pour que cette action leur soit plus profitable ?
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Il faudrait également réduire les tailles des groupes de femmes afin qu’il y ait un suivi plus personnel pour chacune.
Pour notre action à El Khir, nous avons pensé, en accord avec l’association, qu’une réunion de départ avec les éducatrices ainsi que la directrice de l’association était nécessaire afin d’établir dès le départ les objectifs de chacun de façon concrète, en face à face et non seulement par téléphone, de se mettre d’accord sur les activités à mettre en place et sur l’emploi du temps. Afin de réussir au mieux le projet, de réduire les temps d’incompréhension, et d’en profiter pleinement, il faudrait davantage communiquer avec les équipes des différentes associations pendant le séjour. La communication est absolument primordiale.
Concernant l’association Tamoziga, nous remettons en question l’utilité de continuer cette partie du projet. En effet, nous avons ressenti des besoins venant de l’association, cependant les actions qu’ils nous proposaient ne rentrent pas dans nos champs de compétences.
Enfin, nous avons réalisé que les réseaux sociaux avaient pris une grande place dans notre aventure : étant en auberge de jeunesse, en ville, nous avons eu un accès quasi quotidien à Internet. Cela nous a amenées à réfléchir, un peu tard, sur ce que nous pouvions et ce que nous voulions diffuser : photos de notre travail, de nos moments « off », du paysage ? A quelle fréquence ? Quelle est notre responsabilité personnelle au niveau de l’association ? Nous pensons que ce sont des questions qui devront désormais être abordées lors de la préparation d’un projet.
Cette expérience a été pour nous toutes une expérience humaine de partage et de découverte intense. Nous avons découvert un nouveau pays, une nouvelle culture, une nouvelle langue, un mode de vie différent… Cela nous a toutes fait beaucoup réfléchir sur les nombreuses facettes de ce pays : la place des femmes et des hommes dans la société, le poids des valeurs et de la religion…
Concernant la vie de groupe à 11, nous avons relevé le défi. Malgré quelques désaccords et différends, la solidarité, la cohésion, l’organisation et la communication au sein du groupe étaient au rendez-vous. Nous avons appris à vivre en communauté, à nous écouter, à nous connaître, à nous découvrir et à faire preuve d’empathie. Notre équipe reste donc un vrai point positif du projet. La prise de décision s'est toujours effectuée en groupe, avec très peu de tensions. La bonne ambiance et la bonne entente des membres du groupe ont été un grand réconfort.
Nous avons reçu un bel accueil de la part des marocains, chaleureux et souriants. Le séjour au sein de l’auberge de jeunesse est une bonne expérience, car il nous a permis de rencontrer des locaux et de partager des moments du quotidien avec eux (langue, musique, cuisine). De plus, nous avons apprécié leur aide fréquente, leurs encouragements et leur volonté de s’impliquer pour la réussite de notre projet (travaux manuels, apport d’idées d’activités…).
Même si nous n'avons pas rempli exactement tous nos objectifs de départ, nous avons réussi à créer ce projet et à le mener du début à la fin. Il nous a permis à toutes de découvrir la solidarité, la vie de groupe, le travail d'équipe et tous les enjeux que représente un projet solidaire.
En somme, nous avons rempli notre mission de solidarité, car tout ce que nous avons entrepris avait pour but d’aider et d’apporter du soutien, même si nous n’avons pu le faire à hauteur de nos espérances. De belles amitiés se sont créées, de belles envies de voyage et de solidarité aussi !